L’année 2024 a été marquée par la célébration récente de la 10^e Journée Internationale de l’Hygiène Menstruelle (28 Mai) et la 34^e édition de la Journée de l’enfant Africain (16 Juin), donc le thème était : L’éducation pour tous les enfants en Afrique, l’heure est venue. Thème choisit par le Comité d’Experts de l’Union Africaine. Selon ces experts, l’éducation des enfants en Afrique est plus que jamais une urgence. L’un des axes particulièrement importants de ce droit des adolescentes à l’éducation, qui fait fortement défaut dans les familles, les communautés et dans de nombreux pays, est celui relatif à l’éducation menstruelle des adolescentes. Des milliers, voire millions d’adolescentes continuent d’être privées du droit à l’information et à l’éducation au sujet des menstruations. Cela tant au Cameroun que dans le monde. Elles sont victimes d’une violence tant familiale que communautaire qui est celle de la privation d’accès aux informations qui les aide à se préparer à la venue de leurs premières règles, à comprendre et à bien gérer leur hygiène menstruelle. Elles continuent d’assister avec impuissance à la violation de leur dignité, en raison du caractère tabou qui entoure la question des menstruations en particulier, de l’hygiène menstruelle en général. Malgré la ratification par de nombreux pays d’instruments juridiques et d’accords de protection sociale de l’enfance, dans les faits, le droit à l’éducation menstruelle pour les adolescentes n’est encore qu’une illusion, un rêve. Face à cette situation qui n’est ni plus ni moins qu’une véritable violence envers les adolescentes, le Consortium BissoNabisso a développé un support éducatif pour les adolescentes de 9 à 15 ans intitulé « Ma première fois d’avoir les règles, Ada, Hawa, Kegne et Acha racontent leurs expériences ».